Leasing restaurant vs crédit bancaire : quel impact réel sur la trésorerie ?

27 août 2025

Introduction

Ouvrir un restaurant ou moderniser une cuisine professionnelle représente un rêve pour de nombreux chefs et entrepreneurs. Mais ce rêve se heurte rapidement à une réalité incontournable : l’investissement en matériel CHR (cuisines, fours, chambres froides, mobilier, systèmes de caisse…) est extrêmement coûteux. Traditionnellement, la plupart des restaurateurs se tournent vers le crédit bancaire pour financer leurs projets. Mais depuis quelques années, une alternative séduit de plus en plus de professionnels : le leasing, également appelé location financière.

Alors, quelle est la meilleure solution pour préserver sa trésorerie et lancer son activité sur de bonnes bases ? Cet article propose une analyse détaillée de l’impact du crédit bancaire et du leasing sur la trésorerie d’un restaurant.


1. Crédit bancaire : un poids immédiat sur la trésorerie

Le crédit bancaire reste le mode de financement le plus répandu dans le secteur de la restauration. Son fonctionnement est simple : la banque prête une somme d’argent pour l’achat du matériel, et le restaurateur rembourse cette somme via des mensualités fixes, assorties d’intérêts.

Ce modèle présente toutefois plusieurs contraintes. La plupart des banques exigent un apport initial compris entre 10 % et 30 % du montant total. À cela s’ajoutent des mensualités importantes, composées du remboursement du capital et des intérêts bancaires. L’impact est direct : une grande partie des liquidités disponibles se retrouve immobilisée dès le départ, ce qui réduit la capacité d’action du restaurateur.

Exemple concret
Un restaurateur souhaite financer 50 000 € de matériel. Avec un crédit bancaire sur 5 ans à 5 % d’intérêt et 20 % d’apport initial :

  • Apport de 10 000 € prélevés immédiatement sur la trésorerie.
  • Mensualités d’environ 754 € par mois.
  • Trésorerie disponible dès l’ouverture fortement réduite.

Résultat : le restaurant démarre son activité avec peu de liquidités pour financer la communication, recruter du personnel ou gérer les imprévus.


2. Leasing restaurant : une solution flexible et progressive

Le leasing, ou location financière, consiste à louer le matériel CHR sur une période définie, généralement entre trois et sept ans, moyennant un loyer mensuel. À la fin du contrat, le restaurateur peut restituer le matériel, renouveler avec du matériel plus récent ou lever une option d’achat pour en devenir propriétaire.

Ce modèle présente plusieurs atouts. Contrairement au crédit bancaire, le leasing ne demande pas d’apport initial. Les mensualités sont lissées et adaptées aux flux de trésorerie d’un restaurant. Dans de nombreux cas, la TVA est récupérable. Enfin, la trésorerie reste préservée, ce qui permet de conserver des fonds disponibles pour le fonctionnement quotidien et les investissements stratégiques.

Exemple concret
Le même matériel de 50 000 € financé via leasing sur 5 ans implique :

  • Aucun apport au départ.
  • Une mensualité d’environ 890 € par mois.
  • Une trésorerie intégralement disponible pour le marketing, les fournisseurs et le personnel.

Même si la mensualité semble légèrement plus élevée que dans le cas du crédit, l’absence d’apport initial constitue un avantage décisif pour un restaurateur en phase de lancement.


3. Impact comparé sur la trésorerie : chiffres à l’appui

Imaginons deux restaurants qui démarrent avec le même projet : financer 50 000 € de matériel.

Crédit bancaireLeasing
Apport initial10 000 €0 €
Mensualité754 €890 €
Trésorerie disponible au démarrageFaibleÉlevée
FlexibilitéFaibleForte

Sur les douze premiers mois, le restaurateur qui a choisi le crédit bancaire aura déjà immobilisé environ 19 000 € (apport et mensualités cumulés), contre seulement 10 680 € pour celui qui opte pour le leasing. La différence de plus de 8 000 € peut représenter la marge de manœuvre nécessaire pour financer une campagne de communication, négocier de meilleures conditions avec les fournisseurs ou recruter du personnel qualifié.


4. Leasing et fiscalité : un atout supplémentaire

Leasing et crédit bancaire n’ont pas le même traitement fiscal. Dans le cas d’un crédit, le matériel est inscrit à l’actif et doit être amorti sur plusieurs années, ce qui alourdit la gestion comptable et immobilise des ressources. Avec le leasing, les loyers sont considérés comme des charges d’exploitation et sont donc déductibles du résultat imposable.

Concrètement, le leasing permet non seulement de préserver la trésorerie, mais aussi de réduire l’imposition. Pour un restaurateur, cela améliore la rentabilité et la simplicité de gestion.


5. Témoignages et tendances dans le secteur CHR

De plus en plus de grandes chaînes adoptent le leasing pour leurs équipements. McDonald’s, Starbucks ou encore certaines franchises hôtelières préfèrent transformer un investissement lourd (capex) en dépense opérationnelle (opex). Cette tendance reflète une stratégie financière tournée vers la flexibilité et l’agilité.


Conclusion

Le choix entre crédit bancaire et leasing ne se résume pas à une simple comparaison de coûts : il détermine la capacité d’un restaurant à préserver et à utiliser efficacement sa trésorerie.

Le crédit bancaire exige un apport initial important et réduit immédiatement les liquidités, ce qui peut fragiliser un projet en démarrage. Le leasing, en revanche, préserve la trésorerie, offre plus de flexibilité et bénéficie d’un traitement fiscal favorable.

Dans un secteur où les marges sont serrées et les imprévus fréquents, protéger sa trésorerie est une condition essentielle de survie.

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